Déclaration publique de l’APTPUO sur la manifestation au centre-ville d’Ottawa

Depuis quelques jours, une occupation a lieu aux portes de notre communauté. Bien que certains exercent leurs droits légitimes de manifester, trop nombreux sont ceux qui, malheureusement, utilisent cet événement pour promouvoir la violence et poser des actes haineux, racistes et homophobes.

Une fois de plus, l’administration de l’université a fait preuve d’un grand manque de leadership en exigeant que les étudiant.e.s et les professeur.e.s reprennent leurs cours en personne sur le campus, en dépit des consignes des autorités locales d’éviter le centre-ville. 

Pour plusieurs de nos membres et étudiants,  les gestes d’intimidation et d’intolérance qui font rage au centre-ville sont une immense source de stress et de détresse. Nous avons entendu parler de plusieurs incidents haineux à l’encontre des membres de la communauté universitaire qui vivent au centre-ville ou qui sont membres d’une minorité visible. Forcer les professeur.e.s et étudiant.e.s  à confronter cette manifestation est complètement irresponsable de la part de l’administration et démontre un manque de sensibilité, d’empathie et de compréhension envers les membres de notre communauté qui sont marginalisés et/ou racisés.  

Bien que la dernière déclaration de la vice-présidente, finance et administration comprenne un rappel désinvolte des ressources en matière de santé mentale, en aucun temps, on y trouve de préoccupation réelle pour le bien-être et la santé et la sécurité de la communauté universitaire. En tant qu’institution publique dans la capitale du pays, l’université doit dénoncer sans équivoque les actes de violence, de haine et de discrimination. Au contraire, l’université nous force à reprendre le travail en présentiel en nous offrant un ridicule pansement pour notre santé mentale.  

Nous compatissons et sommes solidaires avec les membres de notre communauté qui ont dû, ou qui doivent encore, subir la violence et le harcèlement qui ont lieu au centre-ville d’Ottawa. Bien que nous reconnaissions le droit à la liberté d’expression et d’association, l’APTPUO dénonce sans réserve les actes de violence, de harcèlement, de discours et d’appels à la haine, y compris le racisme et l’antisémitisme, qui ont eu lieu au cours des derniers jours. 

Nous rappelons à nos membres qui ne sont pas en mesure de se rendre sur le campus considérant la manifestation, de poursuivre leur cours virtuellement. 

En toute solidarité,

 

Le Comité d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI)

Le Conseil d’administration de l’APTPUO